d a m i a n — i've got the gasoline.

"Damian, tu vas te brûler." Balancé entre deux regards dans le vide. La flamme qui danse sous ses yeux. Il s'en fout de se brûler, ce serait pas la première fois, certainement pas la dernière non plus. La phrase qu'on lui répète souvent au fil des années, mais jouer avec le feu, c'est sa passion. Ou ce qui lui plait le plus dans la vie, dur de définir la chose. Ça commence par jouer avec un briquet, puis il commence à brûler des papiers et ça empire au fur et à mesure des années. "Putain, Damian, qu'est-ce que t'as fait ?" Rien. C'est jamais de sa faute. La faute de la flamme qui a trop pris, la faute du bâtiment s'il a décidé de prendre feu. Lui, il voulait juste regarder. Il y est pour rien. C'est toujours la faute des autres.

"Me touche pas j't'ai dit." Les regards qui s'affrontent, le défi qui brille dans les pupilles qui ne se lâchent pas. Juste avant que les coups se mettent à partir. Juste avant qu'on essaie de les séparer. Lui contre qui le veut parmi ses frères. Lui contre le monde entier. "Contrôle-toi un peu" Pour quoi faire ? Aucun intérêt, selon Damian. Il préfère la violence et toutes les options qui viennent avec. L'irresponsabilité et les opportunités qui la suivent. Impossible de rester calme, impossible de ne pas agir au moment où l'action qui vient dans le crâne. Les poings qui partent avant d'y penser à deux fois. La faute de cette famille où la communication n'existe pas. La faute de ces relations qui sont tellement tendues que tout le foyer en souffre. Alors pourquoi est-ce qu'il devrait se calmer, hein ? Y a jamais eu personne pour le retenir, de toute façon.

random
déteste qu'on le touche sans qu'il ne le voit venir — les faux sourires et les mensonges qui coulent de ses lèvres trop facilement — l'absence de contrôle qui le fout dans la merde trop souvent — les idées de génie qui n'en sont jamais vraiment, mais s'il s'appliquait, peut-être que ça serait mieux — relations avec la gente féminine chaotique, violent avec elle comme il l'est avec tous — il sait faire semblant, un peu trop bien, arrive à mimiquer les émotions pour faire mine d'être comme eux — mauvais fond — malgré son égoïsme sans nom, si une personne touche à un de ses frères, il va vouloir le lui faire payer — considère cependant avoir le droit de les cogner et malmener autant qu'il le veut — le chantage trop facile — considère que si quelque chose ne lui est pas utile, ça ne sert à rien — le sens de l'humour douteux — collectionne les briquets — la drogue qui vient parfois essayer de calmer le volcan qui gronde — fume beaucoup — habitué de la prison, un peu trop même — insulte pour montrer son amour.