Wont Feel The Same -- Mael

I. Premier abandon. Sa mère qui était capable de la laisser tomber. Un mot. Un prénom. La seule chose qu’elle a été capable de lui laisser. Abandonnée sur les escaliers d’un caserne de pompier. Comme si elle n’était rien de plus que ça. Une erreur. Peut-être que c’est le cas. Alors, la gamine, elle a connu le foyer durant les premiers mois de sa vie. Avant d’finir en famille d’accueil. Ne pourra pas en retenir grand-chose, mais nouvel abandon. La gamine qui les accumule. Restera pendant plusieurs années avant d’retourner dans une famille, huit ans. Et elle était heureuse, Mael, heureuse comme jamais elle n’avait pu l’être. L’espoir de sortir de ce quotidien, mais le rêve était trop beau. Elle tombe sur un frère adoptif tyrannique. La jeune fille qui était dans son coin, qui ne faisait pas d’vagues pour être adopter par cette famille. La fille parfaite aux yeux du gamins. Alors il se vengeait. Encore et toujours. Des coups qu’elle pouvait cacher pour ne rien avouer. Des mots qui ont tournés dans son esprit pendant longtemps. Puis les coups qui ont finit par se remarquer. L’assistance sociale était de nouveau au courant. La poupée qui a dû retourner dans un foyer. Une nouvelle fois, l’abandon. Personne n’était capable de se battre pour elle. Et elle a été capable de vivre plusieurs fois ce genre de scène, plusieurs raisons d’abandons que ses dix doigts ne suffissent pas pour les compter. Le coeur qui n’a pas arrêté de se briser. Les fugues qu’elle a été capable de faire pour fuir les foyers. Fuir la violence qu’on est capable de trouver dans ce genre d’endroit. Impossible d’avoir une vie simple et banale quand on grandit comme cela. Mais souvent, Mael, elle se demande ce que ses parents ont été capables de lui donner. Est-ce qu’elle possède les yeux de son père ? Est-ce qu’elle possède les cheveux de sa mère ? Des questions et jamais de réponse. Des questions qui la hantent encore et encore. Les questions qu'elle n'arrêtera jamais de se poser car elle est incapable d'aller plus loin dans ses recherches. Incapable de mettre un véritable visage sur les deux personnes qui ont créés cette peur de l'abandon chez elle.

II. Lors d'une nouvelle fugue à ses douze ans, elle trouve refuge dans une patinoire. La poupée qui trouve sa place sur un siège et qui ne quitte pas la glace des yeux. Regarde les personnes qui se déplace dessus. Les entraînements. Les gens qui sont capables de s'amuser. Elle admire, Mael. Elle pourrait presque les envier et aurait envie d'essayer à son tour. Mais elle n'possède pas les moyens. Les heures passent. Elle reste à sa place. La fermeture se rapproche, mais aucune envie de partir de cet endroit. Elle cherche des yeux un endroit où elle pourrait se cacher. N'a jamais eu le temps de le faire qu'un homme s'avance vers elle. Lui indiquant qu'il a été capable de la voir ici toute la journée. La brune répond. Donne la vérité à cet inconnu qui imposera un deal avec elle. Mael, elle doit rentrer au foyer pour revenir demain qu'il puisse lui apprendre le patinage artistique. Parce qu'il est entraineur dans cette discipline. Parce qu'il a été capable de voir ses yeux briller quand les jeunes femmes patinaient devant ses yeux. Il a vu quelque chose. Et encore une fois, l'espoir dans son coeur. Elle le croit, sûrement bêtement, mais elle rentre au foyer pour revenir. Mael, elle reviendra tous les jours dans cette patinoire. Elle reviendra glisser sur la glace. Pour apprendre, toujours plus. Elle a trouvé un moyen de se défouler. Un moyen de faire taire ses pensées. De faire disparaître sa réalité. L'homme qui deviendra un peu comme un père pour elle. Lui qui prendra soin d'elle. Etablira plusieurs règles afin qu'elle puisse continuer de patiner. De venir dans cet endroit. Imposera les études pour continuer de prendre soin d'elle, d'acheter son matériel et de payer ses frais médicaux quand elle en aurait besoin. La seule figure masculine qu'elle est capable d'avoir dans sa vie. Alors, elle l'écoute. Fais ce qu'il attend d'elle. Car c'est hors de question qu'elle fasse une croix sur le patinage artistique. Elle aime ça, Mael. La sensation sur la glace, l'impression d’voler quand elle patine. Les sensations quand elle est capable de patiner en couple. Les figures. La brune, elle abandonnera jamais cette passion.

III. Alors elle a été assidue durant ces cours, la brune. Elle n’a jamais ratée une heure de cours. Elle était capable de passer des heures à étudier malgré les rires des autres. Malgré les insultes qu’elle était capable de prendre dans les foyers. Mael, elle avait qu’une idée en tête. Qu’un besoin. Elle avait une raison de prendre cette direction là. Une raison d’être aussi sérieuse dans ces études pour avoir les meilleures notes possibles. C’est grâce à cet acharnement dans ces études, grâce à lui une nouvelle fois sans le vouloir, qu’elle a pu rentrer à l’université, la gamine. Tant de possibilité devant elle, enfin un avenir qu’elle peut prendre à bras ouvert. Elle prendra la direction de la justice. Sûrement à cause de son enfance, sûrement à cause de la vie autour d’elle. Elle n’saura jamais dire ce qui a été le vrai déclencheur dans ce choix, mais elle se lancera la tête la première dans ces études pour devenir avocate. Elle est ambitieuse, Mael. Si elle a commencée dans cette voie aucune raison qu’elle n’arrête ou qu’elle ne rate. Elle voit enfin une porte de sortie, elle voit enfin un moyen de mettre fin à son enfer. Alors à sa majorité, elle a commencé les petits boulots pour avoir son propre toit. Rien d’bien fou. Elle avait des journées sans fin, mais la brune savait que ce n’était que quelques années. Mael, elle a été récompensé en obtenant son diplôme. Devant officiellement avocate. Avocate junior durant quelques temps dans un cabinet d’avocat dans lequel elle avait été capable de faire un stage avant d’devenir véritablement avocate dans le cabinet d'une connaissance durant quelques années. Elle finira par prendre la décision d'ouvrir son propre cabinet, d'être son propre patron. D'avoir enfin quelque chose à son nom. Pour la question d’savoir qui elle préfère défendre entre les méchants ou les gentils ? Elle n’fait pas de différence, Mael. Le mal et le bien, deux choses bien trop complémentaires à ses yeux. C’est réussir sa mission qui importe. C’est finir par être fière d’elle à la fin d’l’histoire. La morale ? Elle n’fait pas attention. La brune, elle a grandit dans la misère alors elle sait parfaitement que peu d’gens sont capables d’en avoir.

IV. Mael, c’est pas une femme qui enchaîne les hommes. Les histoires d’amours ça se compte sur un main chez elle. Parce qu’elle n’peut pas donner son corps sans confiance. Parce qu’elle n’peut pas coucher avec quelqu’un un simple soir et disparaître le lendemain matin comme si de rien était. Parfois, la gamine se demande si elle n’est pas simplement amoureuse de l’amour à cause des comédies romantiques qu’elle a été capable d’voir. Mais elle a surtout vécue une histoire d’amour. Une grande. Puissante histoire d’amour. La brune aura vécue de nombreuses premières fois avec lui. Elle était heureuse. Amoureuse. Elle avait l’impression que tout était déjà tracée, le projet d’un enfant. Le bonheur au bout des doigts. Quatre années d’étincelles d’amour. Quatre années de sourires, d’échanges. Des hauts et des bas. Mais une demande en mariage, le rêve de petite fille. Le mariage de princesse qui se dessinait à l’horizon. Que pouvait-elle vouloir de plus ? Elle avait le rêve de nombreuses petites filles au bout des doigts. Le grand jour qui approche. Le mariage de rêve. Tout était préparé, à la minute près. Les choses ne pouvaient pas mal tourner, non ? Impossible. Pourtant ce fut le cas. Un message. Six mots. Je peux pas, on est trop différent. La descente en enfer, une nouvelle fois. Un abandon. Le pire de tous. Ce jour qui devait être le plus beau de sa vie devient un vrai cauchemar. Le coeur qui s'est brisé en mille morceaux. Encore une couche sur la carapace. La robe sur le dos. Les larmes qui effaceront le maquillage qu'elle portait. La fin d'une belle histoire - du moins pour elle. La fin d'sa belle histoire. Et la brune qui passera la journée dans la même tenue, au milieu d'une quelconque parc en train de regarder le ciel s'foutant bien du regard des autres. Qu'avait-elle fait d'mal ? Son destin n'pouvait pas être aussi pourri qu’ça, si ? Finira par aller chercher ses affaires durant son absence. Prendra ce qui lui appartenait, pas grand chose car elle était là, la principale différence entre eux. Deux mondes totalement différents par rapport aux moyens qu’ils avaient. La poupée qui se trouvera un appartement dans un coin calme d'la ville. Un appartement vide. Sans âme - comme sa propre personne. Sauf qu'elle arrivera la poupée, elle arrivera à construire quelque chose d'beau dans cette nouvelle vie. Même si le coeur souffre toujours un peu plus. Même si elle croit toujours qu'il était l’amour de sa vie.

V. Elle déteste la voiture, la brune. Alors elle se déplace avec une planche quand ce n’est pas des déplacements professionnels. Tout comme le patinage, elle adore la sensation qu’elle est capable d’avoir en étant sur une planche. C’est presque comme la liberté pour elle. La belle vie. La gamine a commencé à en faire car elle en a trouvé une au foyer. Alors elle s’est lancée, espérant trouver quelque chose de plus simple à faire que le patinage quand elle a besoin. La poupée quand elle est triste, elle prend sa planche, des écouteurs et peut se balader pendant des heures pour se couper du monde. Double effet la planche, elle a été capable d’amener des gens dans sa vie. Des amis qui ont été capable de passer la carapace pour avoir une grande place dans sa vie. Une famille. Parce que c’est le cas dès qu’on traverse sa carapace, on devient forcément sa famille. Des personnes pour qui elle est capable de déplacer le monde s’il fallait. Capable de donner sa vie si cela permet de les aider. La poupée, elle n’est pas excessive. Elle donne autant qu’elle peut. La maman d’service par moment. Qu’importe tant qu’elle est capable d’apporter du bonheur à ses proches, elle le fait. Sauf qu’elle ment aussi la brune. Garde pour elle ses déceptions. Ses soucis. Presque mystérieuse pour ceux qui sont capables de la côtoyer presque tout les jours.

VI. Un malheur n’arrive jamais seul chez elle. Pourtant, elle aimerait. Qu’est-ce qu’elle aimerait vivre qu’une peine après l’autre ? Mais après la fin de cette relation qui représentait tout pour elle, elle en apprend une nouvelle. La gamine qui perdra connaissance dans la rue. Sans signe avant coureur. Les événements qui se déroulent en quelques minutes à peine. L’hôpital quand les yeux seront ouverts. Le médecin qui viendra la voir. Les mots qui ne cessent de tourner dans son esprit insuffisance cardiaque. Le verdict qui tombe. Les derniers mois qui tournent dans sa tête, cherche des signes qu’elle finira par trouver. Le souffle qui se faisait de plus en souvent court. La fatigue bien trop présente. Elle pensait juste que c’était sa vie quotidienne qui était intense, qu’elle devait prendre une pause avant le mariage. Douce illusion quand finalement c’est son coeur qui est en train de la lâcher. La seule chose qu’elle a essayé de préserver dans sa vie. L’organe qui avait déjà pris tant de coups, peut-être que c’était ça le hic. Il avait pris trop de coups. Il avait besoin d’repos le coeur. Mais maintenant c’est sa vie à Mael qui doit changer. Son alimentation. Sa relation avec le sport. L’effort qui doit être moindre. Les médicaments. Sauf que l’inévitable reste là. L’espérance de vie n’est que de 5 ans. Il ne lui reste que très peu de temps à vivre, tous les médicaments de ce monde n’pourront rien changer. Elle est en train d’crever. La gamine qui prend la décision d’vivre le moment présent. Elle n’veut rien rater malgré la fin qui approche. Elle sait parfaitement qu’elle n’aura jamais sa famille, la poupée n’pourra pas réaliser ses rêves alors elle prend la vie comme elle vient, tout simplement. Elle n’veut pas d’mettre de l’espoir dans la seule solution qui existe. Impossible pour elle d’croire qu’elle aurait le droit à une greffe de coeur. Parce que les moyens manquent. Elle n’pourra jamais rembourser. Alors, elle se fait à l’idée. Des jours sont plus compliqués que l’autre. Des larmes coulent quand elle s’retrouve seul. Et le mensonge qu’elle donne aux autres. Personne n’doit être au courant. Impossible d’supporter le regard d’pitié ses proches.

VII. Elle savait. Elle savait qu'elle devait faire attention à son propre comportement enfin surtout à sa santé. Elle a su dès ce verdict que les excès n'étaient pas parmi. Sauf qu'elle n'en a fait qu'à sa tête la poupée. Elle a vécue sa vie comme si demain n'existait pas. Comme si elle n'était pas malade. L'alcool. Et surtout une nouvelle donnée dans sa vie : la drogue. Jamais, elle n'avait été capable d'en prendre sauf ce soir là avec lui. Ne regrette surtout pas malgré qu'elle ne possède pas de souvenirs de cette soirée. Ne regrette jamais rien, la poupée. Ne regrette pas son moment de débauche où elle a été capable de coucher avec plusieurs hommes en même temps. Ne regrette pas d'pas suivre son traitement. Mais la vie s'est rappelée à elle. Elle a finit à l'hôpital après quelques jours de coma. Le coeur n'a pu suivre. Le coeur ne voulait pas suivre. Il a décidé de lui rappeler sa place. De lui rappeler ce qu'elle doit faire - ou ne pas faire surtout. Les médecins ont été capables de remettre une couche sur sa maladie. Ils ont été capables de lui rappeler ce qu'elle risque à vivre comme ça. Sauf que la poupée, elle a envie de vivre. Elle a envie d'être comme les autres chose qui n'a jamais été le cas. Chose qu'elle était capable de toucher du doigt en sa présence. Mais elle ne sait pas la poupée. Elle ne sait pas qu'elle porte la vie dans son propre corps. Que son moment de débauche a été capable d'entrainer cette grossesse. Elle ne sait pas qu'elle sera capable de perdre son enfant. Que le coeur ne peut supporter cette grossesse. Que son coeur est trop faible. Que le corps n'est pas comme celui des autres femmes. N'imagine pas que le rêve va se briser une nouvelle fois.

VIII. Informations en vrac : compte les étoiles le soir au milieu d’un parc, quand elle le fait avec quelqu’un, elle est toujours de mauvaise foi + adepte du genre à faire des listes, elle en commence une actuellement. la liste des dernières choses qu’elle doit faire avant d’mourir + bordélique, le rangement et elle c’est pas une grande histoire d’amour. surtout sur son bureau de travail, mais elle se retrouve malgré tout. c’est un bordel organisé comme elle aime le dire + elle a toujours voulu adopter un enfant pour donner à un enfant ce dont elle n’a jamais eu le droit, elle le garde encore ce rêve absurde tout en sachant qu’elle ne pourra jamais le réaliser + elle est obligée de s'endormir avec du bruit, sinon ça l’angoisse en quelque sorte. alors elle s’endorme avec un bruit de fond, souvent le son de la pluie parce que c’est ce qu'elle trouve le plus relaxant possible + n’a jamais essayé de drogue et n’a jamais bu au point d’perdre le contrôle d’sa propre personne parce que c’est inconcevable pour elle d’pas savoir ce qu’elle est capable de faire. elle sait trop ce qui pourrait se passer alors elle reste loin d'ces tentations + adore lire et regarder des films romantiques parce qu'elle reste un coeur d'artichaut dans le fond. elle le cache juste très bien + elle est capable de faire des recherches sur sa maladie même si elle connait ce qu'elle doit savoir dessus. mais sait-on jamais si une information lui échappe + elle a peur de la mort. comme tout le monde, mais encore c'est exacerbé depuis l'annonce de sa maladie. elle flippe encore plus. imagine les pires scénarios possible.
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canon la mael, même si je la connaissais déjà évidemment   un perso bien travaillé, tout en profondeur, avec ses nombreuses passions et centres d'intérêt. y'a pleins de niveau à cette femme, elle est toute en complexité et c'est super intéressant   hâte de voir ce que tu vas en faire ici et officiellement bienvenue  

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